Ce loin d’être un scoop, les vêtements pour adultes, pour enfants et les accessoires sont fabriqués grâce aux tissus fournis par l’industrie textile. Grâce à cette dernière, les entreprises de confection trouvent les matières nécessaires pour la réalisation de tenues qui deviennent rapidement à la mode. Ce qu’on ignore, c’est que durant le processus, la planète paye souvent les pots cassés et les conséquences écologiques de l’industrie textile se font dès lors ressentir. Pour en savoir plus sur ce sujet souvent méconnu, poursuivez la lecture.
Le coût environnemental salé et les distances hallucinantes
Pour information, le secteur de la mode, c’est 1.2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre émis chaque année. C’est un chiffre conséquent qui est en dessus de la pollution des trafics maritimes et des vols internationaux réunis. Chaque étape du processus (extraction des ressources non renouvelables, incinération sans recyclage, lavage des tenues) de fabrication des vêtements est extrêmement polluante. Pourtant, lorsqu’on rassemble toutes ses informations, on se rend compte que l’industrie de la mode ne s’inquiète pas réellement du sort réservé à la planète.
En outre, il faut mentionner le fait que les chaussures ne sont généralement pas fabriquées là où sont produites les matières premières. De plus, au moment de la commercialisation, ces paires sont vendues à un autre endroit. Tout cela pour dire que certains vêtements ou accessoires parcourent souvent des milliers kilomètres pour être commercialisés, ce qui engendre une pollution supplémentaire et nuit à l’avenir de la planète.
La question de l’eau et de la teinture
Environ 4% de l’eau potable disponible dans le monde est exploitée pour la fabrication des vêtements. Dans le but de produire un tee-shirt, il faut compter en moyenne 2700 litres d’eau, soit ce que consomme un seul individu en trois ans. Quant au jean, il est réalisé avec 7000 et 11 000 litres d’eau. Notez que c’est d’abord et avant tout la culture des matières premières, en l’occurrence le coton, qui nécessite ces quantités impressionnantes d’eau.
En ce qui concerne la teinture, il faut 100 à 150 litres d’eau pour colorer un kilo de tissu. Cette valeur dépend également du type de textile utilisé. Par ailleurs, 63 % des matières utilisées pour la fabrication de vêtements proviennent de produits chimiques et 70 % des fibres synthétiques produites dans le monde sont issues du pétrole. Le recours aux composants non naturels ne s’arrête pas là, car l’Agence pour le développement et la maîtrise de l’énergie (ADEME) affirme que les fabricants utilisent de la cire et de la graisse pour favoriser la résistance des fils utilisés pour la réalisation des différents tissus. Les fils qui sont désormais solides ne se cassent plus dans les machines et le textile ainsi obtenu est lavé pour être débarrassé de la graisse et de la cire. Toutes les étapes de ce processus sont extrêmement polluantes, ce qui, comme on s’en doute, est mauvais pour l’environnement.
La pollution domestique
Plusieurs entreprises et organismes ont pris conscience de l’ampleur de ce impact de l’industrie de la mode sur la planète. Greenpeace l’a dénoncé en 2011. On a alors appris que les grandes marques utilisaient des produits toxiques et que ces derniers aggravaient la pollution de l’eau dans les pays de fabrication de vêtements. Un an plus tard, soit en 2012, l’ONG a publié un rapport à la suite de l’analyse de vêtements de marques populaires comme Benetton, H&M, Diesel, Calvin Klein, Zara, Levi’s et Giorgio Armani. Il en ressortait que les 2/3 des échantillons prélevés sur les tissus contenaient des éthoxylates de nonylphénol, un perturbateur endocrinien. Portés à même la peau, on ose à peine imaginer l’impact direct que cela peut avoir sur le consommateur.
La question de l’entretien
Si l’industrie de la mode est considérée comme mauvaise pour l’environnement, c’est donc bien en partie de la production des vêtements. A tout cela, vient s’ajouter le fait que l’entretien de nos tenues préférées : accessoires, jeans, chemises, robes, pantalons, tee-shirts, … nécessite le lavage, le repassage et le recyclage. Pour favoriser la propreté des tenues, l’eau et l’énergie sont gaspillés et là aussi gare aux détergents et aux lessives employées.
Bref, vous l’aurez compris, l’industrie textile pollue énormément et il est désormais urgent de se tourner vers une mode écoresponsable et des textiles écologiques pour limiter les dégâts.